Débordement

J’engage au sein de “Débordement” une réflexion plastique sur l’impact protéiforme de nos modes de vie sur l’environnement. Le terme choisi renvoie à un double sens : un processus en cours, et un phénomène qui sort du cadre, de son contenant.

La plupart des œuvres illustrent ce débordement à la fois conceptuel et visuel, par une matérialisation directe : les formes sortent littéralement de l’image, franchissent le cadre, empiètent sur l’espace du spectateur. Bien que l’iconographie de chaque pièce varie, l’ensemble est réuni par un même fil conducteur : représenter visuellement les conséquences de l’anthropocène.

À travers différents médiums ou toute modification du support, j’interviens directement sur mes photographies, prises comme point d’ancrage dans le réel, pour y inscrire les altérations induites par l’activité humaine. Chaque intervention évoque une manifestation concrète de la crise environnementale :

– la montée des eaux,

– la sécheresse et la désertification,

– la pollution,

– la transformation des écosystèmes,

– la fonte des glaciers,

– le surtourisme et ses effets sur les milieux naturels.

Ces phénomènes sont représentés par des formes plastiques symboliques : ruissellements de peinture, fragments de mosaïque, textures ajoutées comme le béton. Tous ces éléments s’émancipent délibérément de l’image photographique d’origine, comme pour signaler l’impossibilité de contenir les conséquences de nos propres actes.

Le cadre, quand il est débordé, en ce qu’il entoure le paysage, est pris comme une métaphore des limites que nous assignons à la Nature de par notre emprise, notre illusion de contrôle et notre omniprésence sur celle-ci. Dès lors, le débordement sur le cadre manifeste le caractère immaîtrisable des phénomènes que nous engendrons nous-mêmes.

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